Assemblée nationale : Lokondo, candidat 1er vice-président du Bureau

Digital Congo 
28/09/2015

Après l’exclusion de la MP des membres du « G7 », trois postes sont libérés et mis en jeu au Bureau de la Chambre basse du Parlement. Dont celui du 1er Vice-Président. Des conciliabules succèdent aux conciliabules.

Les députés qui représentent le corps électoral pour cette élection partielle de trois membres sont décidés à placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Ils sont déterminés à privilégier pour ces scrutins à bulletin secret la compétence, l’expérience et le charisme des prétendants. Ils ont besoin des hommes d’Etat, qui sont au-dessus des partis politiques et ne voient que les intérêts du peuple souverain et non les leurs propres. 

Pour le poste de 1er Vice-Président, les députés avancent le nom de leur collègue Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’élu de Mbandaka. Ils soutiennent que c’est lui qui a l’étoffe nécessaire pour remplacer le patriarche katangais, le respectable Charles Mwando Nsimba de l’UNADEF. Ces élus du peuple ont déjà leur candidat à ce poste de 1er Vice-Président et ne veulent rien entendre du tout. 


Pour eux, leur collègue Lokondo s’est beaucoup donné pour faire avancer les travaux de cette Chambre parlementaire. 

Il est de tous les rendez-vous dans l’hémicycle où il a montré son savoir-faire indiscutablement. L’élever au poste de 1er Vice-Président, aux côtés du speaker Aubin Minaku ne serait qu’un couronnement mérité pour cet élu de Mbandaka, une circonscription des plus compliquées considérée à juste titre comme le bastion de l’Opposition. Mais il y est élu au 1er degré sous le label de la MP de Joseph Kabila Kabange. Il y prêche de manière rationnelle le kabilisme.

Des atouts pour servir à ce poste prestigieux
Ces élus du peuple estiment pouvoir mieux disposer de la majorité nécessaire des votants pour faire élire leur collègue Lokondo Yoka comme 1er Vice-Président du perchoir de l’Assemblée nationale. Il a tous les atouts pour servir à ce poste prestigieux. Son parcours coiffe tous les autres probables prétendants au pilori. L’homme n’est plus à présenter. 60 ans, ce natif de la ville de Mbandaka dans la province de l’Equateur est politologue de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Ensuite il a suivi la formation d’Officier des Renseignements, c’est donc un ancien directeur aux Services de Renseignements.

Il est longtemps resté Conseiller Politique du Président Mobutu à la Présidence de la République du Zaïre. Il est devenu ministre plusieurs fois. Sous le régime du Raïs Kabila, Lokondo devient député de transition pour le compte du camp présidentiel (2003). Kabila remarque sa compétence et le désigne comme Conseiller Personnel à la Présidence de la République, fonctions qu’il assume de 2004 à 2006.

Une production parlementaire inestimable
Les Congolais le découvrent avec son entrée et ses contributions aux travaux du Sénat, où il est l’élu des élus de l’Equateur de 2007 à 2011. Mais c’est à l’Assemblée nationale que Lokondo Yoka fait exploser son étoile dans la législature en cours. Sa production parlementaire est inestimable. Il fait une multitude d’interventions pertinentes sur les matières en examen dans chaque plénière. Sur le plan législatif, il est auteur de quelques propositions de loi comme par exemple la loi organique ayant créé le « Conseil économique et social ». C’est son œuvre et il est dès lors le géniteur de cette Institution de l’Etat dénommée « Conseil économique social ».

En clair, c’est grâce à la contribution intellectuelle d’Henri-Thomas Lokondo Yoka que la RDC dispose aujourd’hui d’un « Conseil économique et social ». A ce titre, son nom restera gravé en lettres indélébiles dans les annales parlementaires. Car, comme on le sait, rares sont les députés qui sont auteurs des propositions de lois. Rares sont aussi ceux dont les interventions forcent l’admiration et surtout le respect de leurs pairs dans l’hémicycle. C’est le cas de l’élu de Mbandaka, Henri-Thomas Lokondo Yoka. Ses collègues ont raison de le voir siéger au perchoir, aux côtés du Président Aubin Minaku.

Joint au téléphone lundi tard dans la soirée, l’homme a confirmé sa candidature au poste de 1er Vice-Président du Bureau de l’Assemblée nationale. Il dit en avoir informé sa hiérarchie à savoir le secrétaire général de la MP ainsi que l’Autorité morale qui n’est autre que le Raïs Kabila.
Kandolo M./Forum des As