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dimanche 9 août 2015

Terrorisme, banditisme ou « kulunisme » urbain à Mbandaka.

Mbandaka
09/08/2015

De mon correspondant

La ville de Mbandaka dans la province de
l'Equateur en RDC.
Radio Okapi/Ph. Don John Bompengo
Personne à Mbandaka ne sait expliquer avec exactitude ce qui se passe depuis le mois de juin à ce jour dans cette Ville. 

Tout le monde se plaint. Personne ne sait quoi faire, pas mêmes les Autorités en place : Gouverneur Intérimaire, Maire de la ville, Police Nationale Congolaise, Forces Armées de la République Démocratique du Congo, Agence Nationale des Renseignements, Direction Générale des Migrations et autres services publics censés assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. 

Des visites d'hommes armés ont lieu, pendant les nuits noires, dans des maisons pour extorquer de l’argent à ceux qui en possèdent, violer des femmes et des jeunes filles. Des corps humains mutilés sont abandonnés le long des rues ou jetés par dessus les ponts.
Un détenu, dans les cachots du Parquet Général de Mbandaka, a été assassiné par d’autres prisonniers. 

La goutte qui a fait déborder le vase est le crime commis sur un Etudiant de l’Institut Supérieur de Développement Rural/Mbandaka durant la nuit du lundi 3 Août 2015.
Cet étudiant a tenté de crier au secours en plein quartier Socozelo/Basoko, réveillé par les bruits des bottes après que son Grand Frère ait été forcé de remettre 5000$ et 1.200.000 FC qu'il gardait dans sa demeure et cela, sous la menace d'armes pointées sur lui par environ 6 hommes non identifiés. 
L’étudiant s’est vu criblé de balles qui lui détruisirent entièrement la poitrine et la tête. Il est mort quelques minutes après l'arrivée d'un véhicule des FARDC alertés. Les kulunas avaient déjà disparu dans la nature. 

La même nuit un paisible Monsieur du Quartier Mbandaka I s’est vu broyé un pied par une balle car les bandits qui avaient réussi à pénétrer chez lui n’y ont rien trouvé.

Les témoignages font état de la présence d'hommes en uniforme parmi les bandits qui le plus souvent sont accompagnés par une jeep blanche aux vitres fumées. 
Ce qui est nié par les Forces de l’ordre. 

Ce qui est étonnant, c'est la fréquence quotidienne de ces actes dans les quartiers les plus urbanisés : Air Congo, Ikongowasa, Basoko, Mbandaka I, Mbandaka II, Bongonzo… 
Les Forces de l’ordre organisent des patrouilles mixtes PNC-FARDC pendant que ces actes sont posés. 
Les bandits sont identifiés par le grand public et personne ne semblent les inquiéter. 
Ceux qui sont arrêtés sont vite relâchés et reviennent dans les mêmes cités et crient vengeance contre ceux qui ont osés les dénoncer. 

Au mois d’avril 2015, un grand bandit du quartier Basoko du nom de Ndjoku est amnistié à Kinshasa juste au moment où les Insurgés Enyele sont de retour à Mbandaka. Il a été accueilli avec honneur en se faisant même transporter sur tipoy par ses sympathisants. 

La population crie vite à la complicité des Autorités locales et la méfiance s’installe entre la population et les policiers ou les militaires. Ceux-ci sont pris à partie et certains ont été molestés sur la rue ou dans des parcelles. Ce qui a obligé la Société Civile, préoccupée par les questions liées aux élections et au découpage précipité du Grand Equateur en 5 provinces, le départ des Députés dans leurs provinces d’origine, le pillage du patrimoine provincial par les Autorités …, d’entrer dans la danse car certains de ses acteurs sont visés et accusés d’être corrompus par les Autorités en place.

Pourtant c'est bien cette Société Civile qui a toujours pu sortir la province des situations difficiles. 

La presse locale de son côté prend aussi l’affaire à sa façon en faisant des commentaires tendant au dénigrement des Autorités publiques, de la Société Civile, des Militaires, des Policiers...

La tension est grande à travers la Ville non éclairée pendant la nuit. 
Des jeunes gens tentent à s’organiser en auto-défense. 
Personne ne dort pleinement, tout le monde est aux aguets en se disant : aujourd’hui ce sera peut être mon tour. 

Dans la foulée certains acteurs de la Société Civile sont visités, notamment Mr NZABI Dieudonné (3 fois de suite). 
Quelque part les personnes menacées sont ciblées ; elles sont agressées soit après un retrait de fonds à la banque ou des messageries, soit après réception d’un colis précieux venu de Kinshasa ou de l’Europe, soit des candidats aux élections provinciales en vue. 
Des menaces pèsent également sur ceux qui sont encore au pouvoir. 

Un sabotage des institutions ? 
Des Comportements nouveaux s’installent dans la cité sans électricité; les rues sont désertes dès 19 heures. L’on peut aussi craindre des règlements de comptes sur n’importe qui. 

La Société Civile est mise à contribution pour apaiser les esprits surchauffés. Elle décrète une marche pacifique le 5 Août. Après concertation avec les Autorités municipales, cette marche est commuée en 2 journées ville-morte car le lynchage le même jour, par la population, de deux militaires a fait monter d’un cran la morale des FARDC, afin de presser les autorités à agir au plus vite. 

Un délai de 15 jours est proposé par les Autorités pour arrêter les criminels. 
Au même moment des rencontres sont organisées entre la Société Civile et le Maire de la ville de Mbandaka, la 13ième Région Militaire venue en appui à la PNC, le Gouverneur Intérimaire de la province de l’Equateur, pour aboutir à une entrevue avec toute la hiérarchie militaire et policière locale en présence du Général Michel Ekutsu, commandant adjoint de la zone opérationnelle Ouest, venu pour la circonstance à Mbandaka. 

Un travail synergique est fait par une sensibilisation de la population afin de l'inciter à ne plus s’en prendre aux militaires, aux policiers ou aux autorités locales, de dénoncer les malfaiteurs qui sont dans les quartiers. Ceci pour permettre d'arrêter les criminels et les traduire en justice. 

La Société Civile a aussi insisté pour que la Justice fasse bien son travail. 
Que les criminels arrêtés ne soient plus remis dans les quartiers d’où ils sont venus mais qu’ils soient déportés dans des prisons lointaines pour purger pleinement leurs peines. 
Que ceux qui sont arrêtés soient jugés lors des audiences foraines. 
La promesse a été faite pour une action de ce genre ce lundi 10 Août 2015 au stade Bakusu. 

Le Commandement de la Ville a annoncé déjà l’arrestation de 13 criminels dont 4 éléments des forces de l’ordre : un officier de la PNC, un militaire, deux policiers. 
Cet acte permettra d’apaiser les tensions au sein de la population. 

Entretemps, la tension est toujours là. Toute une semaine de perdue sans activités dans la Ville.
Avec la menace à partir du 16 août (fin du délai des 14 jours) de voir s'organiser des marches pacifiques, des sit in, des actions villes-mortes.
L’expérience "ville-morte" du début du mois réussie à 90%  demeure une arme redoutable pour les forces vives locales qui sont déterminées à voir les Forces de l’ordre assumer correctement leurs responsabilités respectives. 


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