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mardi 25 juin 2013

Province de l’Equateur : Les grands défis qui attendent le 28ème Gouverneur élu L.A.D. KOYA GIALO.

26/06/2013

Louis Alphonse Daniel KOYA GIALO est élu 28e Gouverneur de la Province de l’Equateur. Il est du PPRD (Parti du Peuple pour le Renouveau et le Développement), le parti du Chef de l’Etat, Joseph KABILA, qui cherche toujours à se faire accepter par les équatoriens. La majorité de ceux-ci ne jure que par l’opposition au Régime depuis Laurent Désiré KABILA, son Père. 

Ce fossé s’est approfondi par l’arrestation, jamais comprise, de leur Leader Jean-Pierre Bemba qui les a aidé à échapper au carnage massif contre le Régime de L. D. KABILA. Celui-ci avait décidé peu avant sa mort de faire de l’Equateur « ses vastes champs de caféiers ».

D’ aucuns  estiment qu’un grand nombre des hauts cadres de l’armée nationale et même de la fonction publique, originaires de l’Equateur, sont  morts ou disparus  de la vie active par éliminations sommaires ou par empoisonnement. 
Il y en a même qui disent qu’il existe, depuis la 2ème République, un projet d’installation des tutsi rwandais à l’Equateur  et pour cela il faut  éliminer à petit feu tous les hauts cadres équatoriens qui s’opposent  à ce projet. 

C’était aussi une mission confiée à l’ex-Gouverneur Baende. Celui-ci sachant que le seul nom de PPRD n’est pas digestible à l’Equateur, même dans les fins fonds de la Province, avait créé son propre parti ADH (Alliance des Démocrates Humanistes) après avoir trahi le MLC (Mouvement de Libération du Congo) qui l’avait porté au pouvoir. Pour se faire accepter, il fallait s’imposer en violant les règles du jeu démocratique : fraudes avec violences lors des élections de 2011 ; avec l’argent lui confié par le Président KABILA, corrompre et acheter la conscience des Députés provinciaux du MLC, orphelins du Leader Jean-Pierre BEMBA,  et même celle de certains acteurs de la Société Civile pour asseoir sa majorité, acquise au Chef de l'Etat, et régner en maître absolu comme il le disait lui-même à sa radio privée  


« je suis Gouverneur aussi longtemps que le Président KABILA est au pouvoir »

Baende a régné avec des complices non des moindres au niveau du pouvoir à Kinshasa, le Ministère de l’Intérieur, les services de sécurité  (ANR), l' Assemblée Nationale, la Présidence de la République. Même le nouveau Gouverneur KOYA GIALO était aussi à un certain moment son grand protecteur .

Cette disposition de la province à l’opposition a conduite celle-ci à sa  marginalisation totale :
délabrement  des infrastructures sociales de base dont des bateaux de transport de l’ex ONATRA (Office National des Transports), épine dorsale de l’économie provinciale. 

Les plus courageux des équatoriens agriculteurs font recours actuellement aux radeaux des grumiers  (exploitants forestiers) ou carrément à des radeaux flottants,  à l’instar de ceux du 18e siècle, pour l'évacuation et la commercialisation de leurs productions.




Deux embarcations « radeaux » se laissant drainés sur le cours des eaux de la rivière Lulonga en provenance de Basankusu (photo ci-dessus) et sur le fleuve Congo (photo de droite)). 
On peut y trouver des tonnes des différentes productions des paysans : manioc, maïs, huile de palme, bidons d’alcool, chèvres, moutons, poules, des hommes, des femmes, des enfants (pagayeurs, voyageurs, commerçants) vivant sous des abris en paille construits sur le radeau. Une pratique des siècles anciens qui revient, les bateaux ayant disparu de la navigation.

Un des rares bateaux privés bondé de marchandises, 
produits agricoles et de voyageurs descendant 
 le cours du fleuve Congo


Sans bateaux sur les innombrables fleuves-rivières-ruisseaux jadis navigables (jusque1998), à l’entrée d’AFDL, sans routes et ponts adéquats joignant les chefs-lieux des districts ou des territoires.

Pont sur la Duale 
(Secteur de Mompono - Terr. de Befale)

Pont sur la route Boende-Djoa

Pont à l'entrée de Djolu sur la Bolombo

Pont sur la route reliant Bongandanga à Djolu

Route reliant la cité industrielle de Bosondjo (Terr. de Bongandanga) et 
le port d'Elili sur la rivière Lofori (Terr; de Djolu)

Les écoles, pépinière de l’avenir, ne sont pas en reste. Les parents doivent prendre en charge la scolarité de leurs enfants et les infrastructures. Pilule difficile à avaler. 

Voici un témoignage poignant d’une femme vendeuse de manioc du village de Bokobele, territoire de Bongandanga, venue par radeau (600 kms - 11 jours), à Mbandaka en mars 2013 : 
« Chez nous, nos enfants ne suivent pas normalement les cours. Chaque mois, compte tenu du manque d’argent des parents, ils obtiennent une détente de deux semaines pour aller eux-mêmes se débrouiller afin de pouvoir payer les frais de contributions des parents, à hauteur de 1500 francs congolais, soit 1,7 dollar américain, pour motiver leurs enseignants. Si on fait le calcul, c’est la moitié des jours prévus pour les enseignements qui est partie. Les têtes de nos enfants qui vont monté de classe l’année prochaine, contiendront quoi ? C’est mieux de les amener ici en ville ». 
Qu'elle n’a pas été sa surprise de voir un enfant de son frère, qui la logeait, chassé de l’école primaire parce que les 4700 Francs congolais du mois en cours n’avaient pas été payés. 

Le nouveau Gouverneur de l’Equateur doit prendre conscience, que cette province qui comprend 93,6% des pauvres de la RDC, risque d’engendrer 93,6% des enfants les moins lettrés ou les moins instruits du Pays si des améliorations ne sont pas menées à bref délai.

Une catastrophe totale pour l’avenir : une province riche en tout mais sans avenir certain.

Une école primaire du village Mapombo (fleuve Congo)

Une école de Lolanga (Territoire de Bolomba)

C’est donc une « province oubliée » ou « en état de punition » par son entêtement. 

Même les fonds de l’aide internationale n'y parviennent que rarement ; moins d’ONG locales en bénéficient et si cette aide est programmée, le personnel y affecté est non originaire de la province.
80% de ces fonds sont absorbés par le fonctionnement de l’organisme tandis que l’impact sur le terrain est nul en fin de projet et puis c’est le silence total. 

D’autre part,  le manque de gestion (ou mauvaise gestion) s’y est confortablement installé vu « les parapluies » de l’impunité basée à Kinshasa : 24 comptes bancaires pour la DGRPE (Direction Générale des Recettes de la Province de l’Equateur) ouverts dans 3 banques commerciales basées à Mbandaka sans compter ceux inconnus de Kinshasa. 
Toute dénonciation de détournements des deniers publics orchestrés par le gouvernement Baende (rapport du Sénat…) est restée sans suite car gérée au niveau de cette Cour Suprême considérée ici comme acquise à KABILA, en contaminant la Justice et les services de sécurité au niveau de Mbandaka. 

Des personnes accusées de ne pas aimer le Chef de l’Etat ou de bloquer les 5 chantiers étaient carrément déportées à la prison de Makala à Kinshasa, avec une détermination énergique d’éliminer totalement tous les « ennemis » du pouvoir en place. 

L’ambition étant devenue démesurée en cherchant à éliminer certains partis politiques de la majorité au profit d’ADH au nom du Chef de l’Etat, l’ex Gouverneur Baende s’est vu aussi attaqué par des politiciens originaires de l’Equateur à l’instar d’Henri Thomas LOKONDO de l’UCL (Union Congolaise pour la Liberté) et José ENDUNDO du PDC (Parti Démocrate Chrétien) et par la suite par son ancien allié L.A.D. KOYA GIALO. 
L’Assemblée provinciale a été neutralisée pendant près de 2 ans et ses députés clochardisés et acculés par des dettes insupportables. 
Des leaders de la Société Civile, hostiles à son système de travail, ont été traqués et obligés de vivre en clandestinité jusqu’à son éviction en décembre 2012. 

Voilà brièvement comment les équatoriens sont devenus les plus pauvres de la RDC, les plus frustrés de la RDC, les plus fragilisés de la RDC, les plus vulnérabilisés de la RDC : 93,6% des pauvres (PNUD 2009). 

Le Gouverneur expérimenté KOYA GIALO est aujourd’hui élu. 
Son challenger du 2ème tour a dénoncé vivement la corruption organisée « par le Chef de l’Etat » qui serait venu lui-même accompagner le décaissement de la Banque des fonds publics destinés aux Entités Territoriales Décentralisées. Celles-là mêmes qui n’ont reçues aucun sou pendant près de 2 ans sous le règne de Baende. 
Des langues autorisées ayant requis l’anonymat ont confirmé les faits. 

Chaque député a reçu, au moins,  une somme d’environ 7000$ avec la promesse que tout sera débloqué pour l’Equateur cette fois-ci. 
« Un consensus de réparation ? », curieuse et étonnante concession faite par les députés électeurs. 

Les autres candidats au poste de gouverneur qui avaient donné leur argent aux députés provinciaux pour être élus eux aussi, ont tous récupéré leurs fonds par déception à ce comportement. 

Drôle de début et étonnante disposition où personne d’entre les corrupteurs (tous les candidats gouverneurs) et corrompus (députés électeurs), tous connus, n’ont pas été inquiétés par cette justice. 

KOYA GIALO a donc sur sa table des défis énormes à relever : 
  • assurer la conquête de la province de l’Equateur par le Président KABILA du PPRD qui a échoué tant aux élections de 2006 qu’à celles de 2011. Vision 2016;
  • réduire la pauvreté très présente dans tous les coins de la province;
  • gérer les différents conflits inter communautaires, fonciers et d’intérêt créés par le règne dictatorial de Baende. Donc l’unité de la province est en danger…                        
  • dépolitisation de l’administration publique ;
  • exploitation désordonnée des ressources naturelles disponibles (forestière, minérale, PFNL -Produits forestiers non ligneux);
  • conflits fonciers générés par l’érection sans respect de la loi forestière des réserves forestières entraînant des violations des droits fonciers des premiers occupants (délocalisation forcée, tracasseries…);
  • tracasseries diverses et violations des droits humains à travers toute la province sources de la méfiance profonde entre les Gouvernants et les Gouvernés;
  • justice populaire face à l’impunité;
  • encadrement des Démobilisés. 
Voilà les analyses des uns et des autres recueillies et synthétisées à travers toute la province par rapport à l’élection de KOYA GIALO comme nouveau Gouverneur de celle-ci, mettant ainsi dans une position délicate ses députés électeurs face à la majorité des équatoriens hostiles aux agissements arrogants du PPRD.

Mbandaka HNDM

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