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samedi 22 décembre 2012

Province de l’Equateur : Chaos politique

Congo Independant 
21/12/2012

Le PPRD Richard Muyej Mangez, le ministre de
 l’Intérieur et de la ...sécurité  
Joseph Kabila est-il «bien» informé sur les inquiétantes dérives de Jean-Claude Baende? Que se passe-t-il à l’Equateur ? Telle est la question que se posent aujourd’hui bien des observateurs et des analystes politiques. Car « les crises à répétition dans cette province commencent aussi, dit le politologue Jean-Serge Kabati, à devenir lassantes. C’est le Kivu sans les rébellions armées»

Mbandaka. Correspondance. 

«Le problème à l’Equateur, c’est notre gouverneur», affirment la majorité d’acteurs de la province. Ceci est également notre point de vue que nous ne cessons de répéter. La réalité est que Jean-Claude Baende est en situation politique difficile et vit, depuis plus d’une année, dans la crainte d’une motion de défiance qui a finalement été votée par l’Assemblée provinciale au cours de sa plénière du 17 décembre. Septante députés sur les 72 présents ont voté pour la démission du gouverneur. Très grand désaveu politique. Mais Jean-Claude Baende fait fi de la motion et refuse de quitter ses fonctions. Il y a danger dans la maison. 


Film des événements. 
Le ministre national de l’Intérieur, Richard Muyej, a récemment adressé une lettre datée du 7 décembre 2012 au gouverneur Jean-Claude Baende le sommant de « prendre toutes les dispositions pour que l’Assemblée provinciale fonctionne sans entrave et dans le respect des textes en vigueur». En effet, le 28 novembre dernier, Jean-Claude Baende « s’est permis » de fermer l’Assemblée provinciale, prenant prétexte du désordre qui y a régné au cours de la séance plénière de cette date. Jusqu’à mardi 11 décembre, le gouverneur a effrontément choisi d’ignorer la missive de la « hiérarchie ». Et pour bien lui faire la nique, il instruira « sa » police de renforcer le dispositif d’interdiction d’accès au siège de l’Assemblée aux députés provinciaux, aux membres du Bureau permanent et à tout le personnel administratif. Dispositif qui sera finalement levé le mercredi 12 après probablement que la foudre du ministre soit tombée sur l’entêté « JCB ». Les travaux de l’Assemblée provinciale ont repris jeudi 13 décembre. 

Le vendredi 14, le député Roger Deu, élu de Mobayi Mbongo, dépose une motion de défiance contre le gouverneur. Levée de boucliers dans le camp de ce dernier. Augustin Lomboto, un « des hommes de Baende » médiatiquement connu à Mbandaka, annonce aussitôt les couleurs sur radio-télé Sarah, propriété de Jean-Claude Baende, surnommée « radio injures ». Lomboto prédit : « Demain, nous allons chasser les députés. Ils ne vont plus travailler. Leur mandat est déjà terminé». L’émission est à téléphone ouvert. Un auditeur, membre de l’Adh (le parti du gouverneur), est plus précis: «Personne ne passera par l’avenue Mobutu au quartier Air Congo. Nous trancherons les gorges. Si le vice-gouverneur et le maire de Mbandaka viennent, nous les tuerons». 

Comme dit, le lendemain samedi 15, l’avenue Mobutu, unique passage pour se rendre à l’aéroport, est barricadée par quelques militants de l’Adh, les «combattants de Jean-Claude Baende ». La majorité de voyageurs ratent leurs vols. Seuls les passagers reconnus proches du « gouv » ont pu bénéficier de la gentillesse des combattants déterminés à en découdre avec la police qui ne s’est pas fait voir. «C’est les autorités politiques qui devaient aller négocier avec eux », déclare scandaleusement le général José-Alexandre Bakemo, Commissaire provincial de la Police, sur radio Okapi/Mbandaka. A l’en croire donc, le travail de la police n’est pas de rétablir l’ordre public perturbé…dans la rue. Le monde à l’envers ! D’aucuns crient à de la « retenue complice » de la part des forces de l’ordre, retenue qui encouragera les « combattants » à mener des actions ciblées à travers la ville. Résultats de leurs « œuvres » : les députés André Ilonga, François Boimbo, Marie-José Engonge tabassés et blessés, la maison du député Akelo Ganga complètement brûlée, celle de Samuel Entoku partiellement endommagée, plusieurs inconnus blessés, de l’argent et des biens extorqués. 

Le dimanche 16, le ministre Muyej débarque rapidement à Mbandaka pour s’enquérir de la situation. Il est accompagné par quelques élus de la province et de Jean-Claude Baende qui séjournait à Kinshasa à la suite de la « convocation » que lui avait adressée le même ministre. Dès son arrivée, ce dernier échange longuement et jusque très tard la nuit avec différents acteurs politiques et de la société civile. « Je suis mandaté par le président de la République », répète-t-il, à chaque prise de parole. Arme d’intimidation ? Le ministre en a eu besoin devant la résistance rencontrée localement contre tout propos qui ressemblait à un soutien à Jean-Claude Baende. 

Le ministre n’aura pas réussi à convaincre les députés de surseoir au vote de leur motion programmé pour le lendemain 17 décembre. Richard Muyej a justifié sa requête par la nécessité de préserver la paix en ces moments où l’Est du pays brûle. Les députés, ayant flairé une manœuvre de sauvetage du gouverneur, ont refusé de modifier le programme de leurs travaux. « Le chef de l’Etat, dit un député, n’a pas décrété l’état d’urgence ou l’état de siège comme l’exige la Constitution. Il n’y a donc pas officiellement interruption du fonctionnement régulier des institutions dans le pays et encore moins dans la province de l’Equateur qui puisse justifier que notre Assemblée ne fasse pas son travail. On n’a pas interdit aux Assemblées des autres provinces de traiter des motions et de démettre des gouverneurs défaillants au motif qu’il y a conflit à l’Est ».  

Richard Muyej ne pouvait donc pas demander aux députés d’arrêter de faire leur travail, lui le ministre de l’Intérieur et de la…sécurité, pourtant présent dans la ville, qui aurait dû - comme il l’a demandé au gouverneur - « prendre toutes les dispositions pour que l’Assemblée provinciale fonctionne sans entrave ». Pour les adversaires du gouverneur, le ministre a cédé au chantage des « combattants de Baende », lesquels n’ont pas souhaité - ils l’ont dit avec brutalité - la tenue de la plénière de l’Assemblée provinciale. Une prime à la violence. 

La redoutée plénière se tiendra finalement le lundi 17. Les députés ont «tranquillement» commencé la séance jusqu’après le vote de la motion, jusqu’à ce que surgisse « en zorro » le controversé colonel de la police José Boongo dit Codofor, commandant du très folklorique GMI (Groupe Mobile d’Intervention), prompt à brutaliser les adversaires politiques du gouverneur qu’à traquer les «kulunas» qui terrorisent Mbandaka. « Codofor » et ses policiers, armes aux mains, pénètrent dans l’hémicycle et demandent aux députés d’en sortir. Confusion dans la salle. Le député Roger Bangagbia, élu de Yakoma, reçoit un coup de chaise à la tête lui asséné par le colonel qui le blesse. « Nous mourrons ici », répondent en chœur les élus de la province. Devant la résistance de ces derniers et après de vaines gesticulations, le colonel Boongo finira par quitter l’hémicycle. Le sénateur Sébastien Adambu qui parle d’un intolérable crime de lèse-démocratie, demande que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient données. 

Le bureau de l’assemblée provinciale a notifié au gouverneur ainsi qu’au ministre de tutelle les résultats de la motion de défiance votée par les députés. La procédure administrative veut qu’aussitôt saisi, le ministre enjoigne le gouverneur de procéder à la remise-reprise avec le vice-gouverneur, lequel doit assumer l’intérim jusqu’à l’élection du prochain gouverneur par…l’Assemblée provinciale, comme le prévoit la Constitution. Celle-ci va-t-elle être respectée ? Rien n’est moins sûr avec la nouvelle et ridicule « affaire Mboyo » qui fait dire à Richard Muyej que le problème à l’Equateur est plutôt juridique que politique. 

Mais depuis quand le problème à l’Equateur est-il juridique ? Richard Mboyo, ancien vice-président de l’Assemblée provinciale déchu de sa fonction par un vote des députés lors d’une plénière où il a été présent et à la tribune à côté de l’actuel président Jean-Gotran Ibambe, saisira ultérieurement la justice, estimant avoir été « irrégulièrement » évincé de son poste. Le problème à l’Equateur est, bien au contraire, éminemment politique : la majorité de députés de l’Assemblée provinciale a retiré sa confiance à l’ancien président de l’Assemblée Gaston Kiliyo, à Richard Mboyo et au gouverneur Jean-Claude Baende. Et la logique de la démocratie parlementaire (le pouvoir étant octroyé par la majorité) demande que les trois s’effacent. Tout simplement. A moins de dissoudre l’Assemblée, il n’y a pas autre schéma pour résoudre la crise politique à l’Equateur que celui-là. Et la démission du gouverneur, particulièrement, réglerait rapidement la situation et à moindre coût pour la province. 

Comme il a été dit ci-haut, le « problème » à l’Equateur, c’est le gouverneur Jean-Claude Baende. Il lui est unanimement reproché sa très mauvaise gestion financière, ses disputes « avec tout le monde », sa vie dissolue, son orgueil, son inquiétante disposition à la violence verbale et physique étrangement aux antipodes du message biblique reçu au séminaire (et prêché?) par lui, l’ancien « prêtre ». Griefs qui ont fini par lui aliéner la majorité de députés qui l’avaient élu en 2009. 

Le désaveu parlementaire de lundi 17 décembre reflète par ailleurs la forte perte de popularité de l’ex- abbé dans la province. Après la gifle électorale lui administrée aux législatives de novembre 2011, la population de Mbandaka vient tout récemment de lui signifier, de nouveau, son désamour. Elle a carrément boudé le concert « gratuit » de Koffi Olomide invité à Mbandaka par le…gouverneur. « Mopao Mokonzi », qui aurait perçu un cachet de 130.000 dollars pour son déplacement, s’est produit dans un stade Bakusu à demi-vide. La déception se lisait sur le visage de Jean-Claude Baende (devant la froideur de la foule) arrivé en moto sur les lieux, ayant sans doute espéré se faire acclamer par un grand public. Le message de quelques fans mbandakais de la star musicale, venus pour le spectacle, a été clair : « Nous sommes venus voir Koffi, pas toi ». Refusant de démissionner bien malgré la motion de défiance, l’homme est décidé à « se battre jusqu’au bout », confient ses proches. Jusqu’au bout. Comprenne qui peut. Sa dernière carte ? Obtenir la dissolution de l’Assemblée par le président de la République en suscitant et en entretenant « une crise institutionnelle persistante ». Cette stratégie de l’obstruction fonctionne apparemment bien depuis deux ans et reçoit l’appui actif, et chèrement payé financièrement, dit-on, de quelques « personnes influentes non équatoriennes » au sein de différentes institutions politiques nationales, les boucliers du gouverneur dans son incompréhensible combat contre les élus et les notables de « sa » province. Des sommes très importantes leur seraient mensuellement transférées venant de la «pauvre» province de l’Equateur où l’eau et l’électricité sont des biens rares. On parle de 10 à 70 mille dollars par personne, selon l’influence de chacune au près du…chef de l’Etat. Ceci expliquerait-il l’arrogance et l’irrévérence de Baende envers les aînés équatoriens, « ceux qui ont géré pendant 32 ans » comme il les nomme régulièrement et avec dédain. 

Le plan de perturbation systématique des travaux de l’Assemblée Provinciale fonctionne depuis bientôt deux ans. Il s’est notamment et déjà concrétisé le mercredi 28 novembre. Malgré les craintes exprimées à ce sujet par Jean-Gotran Ibambe, le président de l’Assemblée provinciale, qui s’en était entretenu, le matin du même jour avant l’ouverture des travaux, avec le Directeur provincial de l’Anr, le commissaire provincial de la Police, le général-commandant Fardc de la 3ème Région Militaire et le maire de Mbandaka. Ibambe avait tenu à leur faire part des informations lui parvenues sur de probables troubles qui se préparaient. Mais, très curieusement, ce qui devait arriver, arriva. 

En effet, au cours de la séance plénière de ce 28 novembre, prenant la parole, le député provincial Fély Ilonga de l’Adh, candidat suppléant de Jean-Claude Baende à l’élection provinciale de 2006 et, aussi, à la députation nationale de novembre 2011, et par ailleurs son beau-frère (le mari de sa cousine germaine Nicole Baende), s’en est violemment et verbalement pris au président de l’Assemblée, reprochant à ce dernier de ne pas, d’après lui, bien diriger les travaux de l’organe délibérant. Lui succédant au micro pour lire le procès-verbal de la plénière précédente, le Rapporteur de l’Assemblée s’est vu empêcher de le faire par le même Ilonga qui lui a abruptement arraché le document qu’il a aussitôt et incroyablement déchiré devant l’auguste assistance stupéfiée. 

Et comme pris de folie, le député Ilonga ajoutera une couche à sa désinvolture en intimant l’ordre aux trois ministres provinciaux, invités le même jour par l’Assemblée provinciale, de quitter l’hémicycle en les faisant brutalement lever de leurs chaises. Ces derniers ont naturellement profité de l’opportune occasion pour quitter les lieux non sans un « ouf » de soulagement, le spectre des motions de défiance étant dans les esprits de tous les membres du gouvernement provincial. Des indiscrétions ont prédit la « chute » d’un d’entre eux au cours de cette plénière. 

Coïncidence troublante : au même moment où le député Ilonga s’agitait au sein de l’hémicycle, à l’extérieur, un groupe de jeunes gens, furieux, tenaient à y entrer, sachant pourtant que les séances ont été décrétées, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, à « huis clos ouvert », c’est-à-dire interdites au grand public, sauf aux journalistes et aux personnes dont la présence est nécessaire dans la salle de débats. Déterminés, ils bousculent le premier policier qui tente de les empêcher de s’approcher de la porte de l’hémicycle et le jettent à terre. Une détonation retentit aussitôt : un projectile est lancé et atteint le bâtiment de l’Assemblée, venant d’un buisson à quelque 300 mètres. Les policiers commis à la sécurité répondent par des tirs d’intimidation en l’air, lancent une grenade lacrymogène vers la provenance du projectile et s’y dirigent. Ils s’y appréhendent cinq personnes visiblement membres du gang qu’ils brutalisent rudement. Trois d’entre elles seront blessées. Elles ont toutes vite été reconnues comme proches du gouverneur. Parmi elles, Augustin Lomboto, le même. Il est sur tous les fronts pro Baende, surtout médiatique. 

En effet, Augustin Lomboto et l’innommable Joseph Mokobe se sont sinistrement fait connaître, ces derniers jours, par des violences verbales systématiques sur radio-télé Sarah contre tous les adversaires de celui-ci. La dernière prestation de Joseph Mokobe est particulièrement entrée dans les annales de l’histoire sombre de la province. Pendant trois jours successifs, à la même émission et avec le même animateur (et le gouverneur présent dans la ville), il a proféré des insultes contre une dizaine de personnes taxées d’être à la base des malheurs actuels de son idole Jean-Claude Baende. Les anciens ministres José Endundo, Louis Koyagialo et le député national Henri-Thomas Lokondo ont, eux, eu particulièrement droit à toutes sortes d’insultes, calomnies et noms d’oiseaux. Les Mbandakais, qui ont suivi les scandaleux « sketchs» simultanément à la radio et à la télévision, n’en ont pas cru leurs yeux et leurs oreilles. Les trois personnalités ont porté une plainte commune pour injures publiques contre sieur Mokobe au parquet de Mbandaka. Recherché, ce dernier serait, apprend-on, sous bonne protection du gouverneur dans une de ses résidences.  

Va-t-on continuer à tourner autour du pot et refuser de comprendre que le «souci» actuel à l’Equateur est son gouverneur ? On guérit l’effet d’une maladie en s’attaquant à sa cause. L’existence ou la persistance de celle-ci continuera, on le sait, à produire le même effet. Les partis politiques de l’Equateur toutes tendances confondues, ses populations, les intellectuels ainsi que les chefs religieux et coutumiers tiennent, en leur grande majorité, Jean-Claude Baende pour la cause ou le responsable du désordre politique, institutionnel, économique et social qui prévaut aujourd’hui dans la province. Sa démission est la condition du retour à la paix, disent-ils quasi unanimement. 

Il y a lieu de rappeler que les violences du 28 novembre à l’Assemblée provinciale, comme celles du 16 et 17 décembre, ont été le remake de celles du 10 novembre, le jour de l’élection de son nouveau président. Assumant l’intérim du gouverneur absent de la ville à cette date, le vice-gouverneur adressera, trois jours plus tard, une lettre d’indignation au procureur général du Parquet de Mbandaka sur le gravissime comportement de l’avocat général de son ressort juridictionnel en relation avec lesdites violences. Nous en avons reçu copie et avons estimé important de la publier ici, en intégralité : 
«Monsieur le procureur général, 
Objet : Comportement indigne de l’avocat général Meli Meli du parquet général de Mbandaka. 
J’ai l’honneur et l’obligation de confirmer par écrit notre conversation téléphonique en rapport avec le mauvais comportement affiché par l’avocat général précité pendant qu’il assumait votre intérim. 
En effet, en date du samedi 10 novembre 2012, pendant que se déroulait en plénière à l’Assemblée Provinciale l’élection des nouveaux membres du Bureau de l’Assemblée, sous l’encadrement d’une délégation dépêchée expressément de Kinshasa par le gouvernement de la République, conduite par le vice-ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, une milice armée d’armes blanches s’était regroupée aux alentours de l’Assemblée pour perturber, au signal, le déroulement des travaux et empêcher par conséquent le vote d’un nouveau Président. 
Informé de la situation, je me suis rendu sur les lieux pour constater la véracité des faits. J’ai aussitôt ordonné à la Police de la disperser. Dans leur fuite, ces fuyards se dirigeaient vers une résidence qui semblait être leur repère et où d’autres personnes en sortaient également en débandade. A l’intérieur de cette parcelle, une jeep Patrol aux vitres complètement fumées qui s’apprêtait également à fuir. En ouvrant la portière de la jeep, je découvre au volant un député national qui, aux dires de l’avocat général Meli Meli, est un envoyé spécial de l’honorable Jaynet Kabila pour venir superviser l’élection à l’Assemblée provinciale de l’Equateur. 
De cette maison, je vois sortir, à ma grande surprise, l’avocat général Meli Meli, suivi de plusieurs autres personnes, parmi lesquelles certains ministres provinciaux et le directeur général de la DGRPE. Les autres ayant pris fuite à mon arrivée dans la parcelle. 
J’ai fait remarquer à l’avocat général sur le champ qu’en sa qualité de l’homme de la loi, il ne pouvait pas admettre que sa résidence de fonction serve de repère des malfaiteurs, en y réunissant les instigateurs et incitateurs de la milice qui, à leur signal, devrait s’attaquer aux députés provinciaux et d’autres personnes dans l’hémicycle. 
Monsieur le procureur général, 
J’en appelle à votre sens de responsabilité afin que le comportement de l’avocat général Meli Meli, qui viole la neutralité et l’apolitisme du Magistrat et qui foule aux pieds l’honneur et la dignité de ses nobles fonctions, soit redressé. 
Mes sentiments patriotiques. 
Vincent Mokako 
Vice-Gouverneur ». 

La correspondance fait rester bouche bée et éclaire sur le désordre politique « organisé » à l’Equateur. Y aurait-il preuve plus éloquente ? Quand des ministres et des hommes de la loi participent à déstabiliser les institutions de l’Etat, serait-il déplacé d’affirmer que la RD Congo va à vau-l’eau, qu’elle est en déclin…moral et démocratique ? Le président Kabila est-il « bien » informé sur ces inquiétantes dérives de «son» gouverneur Jean-Claude Baende? Qu’en dit-il ? 
(Mbandaka, 20/12/2012) 
Wina Lokondo

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