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dimanche 16 septembre 2012

Jossart N’yoka Longo connaît une renaissance artistique inattendue

Le Potentiel 
15/09/2012 

Grâce aux cris «Vimba, Vimba, Pschiiiitttt !»

Jossart N'yoka Longo 

Depuis le 7 septembre 1953, Jossart N’yoka Longo a empilé, une à une, les années d’une vie exceptionnelle par les événements personnels et professionnels qui l’ont façonné. 

De l’insouciance et l’inconscience de l’enfance, l’artiste congolais Jossart N’yoka Longo est passé très vite de la mélancolie due à la solitude aux sommets de la musique congolaise aujourd’hui. Selon le constat fait par Afriqu’Echo Magazine (AEM), entre ces deux périodes, le chanteur aura tout connu : la gloire, l’opprobre, l’empoisonnement, des quolibets et une renaissance artistique inattendue aux cris de «Vimba, Vimba, Pschiiiitttt !» Et revoilà le chanteur, le moral regonflé, l’éclat retrouvé et surtout un homme plus que rasséréné et apaisé comme s’il venait enfin de trouver le sens de la vie, comme s’il était enfin parvenu à donner un sens à sa vie. L’ordre et l’enchaînement des coups durs expliqueraient son état d’esprit. Retour sur cinq faits marquants de sa vie et de sa carrière.


Très tôt, seul au monde 
Entre un papa salarié à la prestigieuse société Philips, une maman dévouée, attentionnée et une grande sœur qui le couve, N’yoka Longo suit une scolarité exemplaire au Collège Boboto, le collège catholique le plus prestigieux de Kinshasa. Mais très vite ce cocon douillet va se dépeupler et la grande faucheuse emporter tour à tour Papa, maman et yaya. Le jeune orphelin a dû expérimenter ce qu’il y a de plus dur chez un orphelin : on t’offre la compassion, le gîte et le couvert et, en retour, tu te crois obligé de le mériter en te montrant serviable et parfois même servile. Il y aura, outre la famille élargie, des prêtres qui vont prendre Jossart en main et faire son éducation philosophique et religieuse. 

Accusé et honni en 1988 
Aussi inattendu que cela a dû paraître à l’époque, N’yoka Longo va se bâtir une famille qui s’appelle Zaïko Langa Langa alors que la musique des jeunes manquait de noblesse. La progression et la stabilité de ce groupe l’obsédaient au point parfois d’en faire presqu’une affaire personnelle. Et à ceux que cela surprenait, il répondait qu’il a vécu avec les musiciens de Zaïko Langa Langa plus qu’avec les membres de sa famille élargie : «Je les connais et ils me connaissent plus que mes oncles, tantes et cousins ».

Jossart a toujours vécu comme un déchirement chaque scission de cet orchestre, même quand elle était inévitable et se révélait au final salutaire. Mais la plus terrible fut la création, en 1988, du groupe «Zaïko Familia Dei » accompagnée d’une campagne médiatique impitoyable à son encontre. Le coupable parfait encaissa sans se défendre jusqu’à quand il décida de livrer à Afrique Echos Magazine sa vérité à Nsele où l’orchestre était interné pour éviter le naufrage et résister à la tempête «Machette Likwangola». 

La longue interview publiée dans «Elima-Dimanche» était une première pour cet artiste taciturne. Bien lui en prit, car il donna à voir une générosité et une droiture insoupçonnées. Outre l’affaiblissement de l’orchestre, juste quand il devait se produire au Zénith de Paris, N’yoka Longo était meurtri de voir ses frères Bimi Ombale et Lengi Lenga quitter le groupe comme il le dira avec rage lors des obsèques du premier cité (Bimi Ombale), plus de vingt ans après. 

Au-dessus de tout soupçon 
À chaque fois qu’il en parle, l’émotion est palpable et donne l’impression de ne pas toujours réaliser qu’un proche ait osé lui faire cela : le bon vin blanc qu’il adorait, Jossart a dû l’avaler, un soir à Kinshasa, assaisonné d’un poison carabiné qui ne devait lui laisser aucune chance. La mort, pourtant réputée insatiable, se refusa à lui. De quoi renforcer la foi de ce catholique pratiquant qui s’abstient toujours de dénoncer son empoisonneur et envers qui il se comporte comme si rien ne s’était passé. 

Visa pour la prison 
Par nécessité ou simplement tenté par l’argent facile, N’yoka Longo va se retrouver accusé de trafic des visas. Cela lui vaudra une longue détention provisoire dans une prison de Belgique. Sa culpabilité n’était pas formellement établie mais des indices le rendaient fortement suspect aux yeux d’un juge belge un peu rigoriste. À sa sortie de prison, le chanteur va s’effondrer en larmes devant les caméras d’une télé congolaise. S’ensuivront un long séjour en Europe pendant lequel l’artiste perdit de son aura et de sa superbe même s’il réalisa la chanson «Les 19 minutes de Ngwasuma» devenue un must des soirées et fêtes congolaises et aussi un album de qualité. Sans oublier des concerts mémorables comme celui du 38ème anniversaire de «Zaïko Langa Langa» à la salle Le Millénaire, en région parisienne. 

Renaissance éclatante 
Après plus de six ans de séjour qu’il trouvait lui-même interminable, les mélomanes congolais avaient déjà enterré Jossart N’yoka Longo. Peu de gens le voyaient, en effet, relancer «Zaïko Langa Langa» dans un contexte musical dominé par Koffi Olomide, Werrason et JB Mpiana. Surtout que ces trois chanteurs ont imposé une musique qui est ce que l’antéchrist est à Jésus. Jossart fera même l’objet de railleries et de moqueries de la part de ses musiciens restés en Europe. 

Internet leur servit de défouloir et de potence pour leur ancien patron. Son honneur bafoué, sa dignité attaquée, l’intéressé va pourtant connaître une renaissance éclatante : deux chansons d’ambiance (génériques), deux reprises et la danse «Mukongo ya koba» vont rendre Kinshasa à Jossart et Zaïko comme on rendrait son royaume à un souverain auréolé d’une reconquête chevaleresque. 

Retour à ses vraies valeurs 
Est-ce la prison ou la pondération et la lucidité d’un homme assagi par la force des choses ? Malgré l’euphorie d’une grande popularité retrouvée et le fait d’amasser et de brasser des billets verts toutes les semaines, à 59 ans, Jossart N’yoka Longo a remis sa foi au cœur de sa vie et aussi de celle de son orchestre. Chaque séance de répétition et chaque concert sont précédés d’une séance de prières. 

Deux musiciens qui ont pris l’habitude de se soustraire à ces séances ont écopé récemment d’une suspension. On peut trouver peu démocratique le fait d’imposer sa foi à ses collaborateurs, mais comment ne pas saluer la promotion qu’il fait, par ce biais, des valeurs universelles comme l’amour du prochain, la générosité, la tolérance, l’humilité et la repentance perpétuelle ?

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