15/08/2012
Des tombes au cimetière de Kintambo le 4/06/2012 dans la commune
de Ngaliema à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Le territoire de Bokungu, dans la province de l’Equateur, n’a pas de cimetière. Les habitants de la contrée enterrent leurs morts dans leurs parcelles. Cette situation semble loin de se décanter. Le projet d’érection d’un cimetière, le premier de l’histoire de cette contrée, oppose l’administrateur du territoire au ministre provincial de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), un notable de Bokungu. Selon ce dernier, l’emplacement choisi pour le cimetière à construire n’est pas adapté.
L’administrateur de territoire, René Ntomo, affirme que depuis l’époque coloniale, les habitants de la cité de Bokungu enterrent les morts dans les parcelles.
Pourtant, la petite cité s’est progressivement transformée en une grande agglomération de plus de deux cent trente-cinq mille habitants, après avoir incorporé des villages environnants, a-t-il ajouté.
Au regard de cette expansion, le comité local de sécurité et la société civile ont identifié un site dans l’un des villages de Bokungu pour créer un cimetière.
Le ministre provincial de l’EPSP, Floribert Lola Ekofo, qui est né dans le village désigné, s’oppose à ce projet, affirmant que ce site se trouve encore trop près du centre de la cité de Bokungu.
Selon lui, le prédécesseur de cet administrateur de territoire avait déjà pris la même initiative, à laquelle s’était encore opposée la population, demandant que le site soit délocalisé.
Pour le ministre Lola Ekofo, l’administrateur du territoire devrait opter pour un site se trouvant au moins à 5 Km de la cité de Bokungu.
En attendant que les autorités provinciales ne tranchent dans cette affaire, la population de Bokungu-centre continue à enterrer ses morts dans les parcelles d’habitation.
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