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vendredi 7 décembre 2012

«Délices d’Afrique», Marguerite Abouet raconte la cuisine

RFI 
07/12/2012 
Par Jean-François Cadet 

Marguerite Abouet est la scénariste d'Aya de Yopougon, la BD à succès, récompensée à Angoulême et mise en image par Clément Oubrerie. Ces jours-ci, elle nous présente "Délices d’Afrique", un livre de cuisine illustré, mais pas comme les autres. 

Depuis le premier tome d’Aya Youpougon, on sait que vous aimez la cuisine. Il y a souvent des recettes, à la fin des albums. Pourquoi cette envie de faire uniquement un livre de cuisine ? 
C’est l’éditrice qui m’a dit : « Marguerite, puisque à la fin des Yaya il y a toujours une recette, donc je suppose que tu aimes faire la cuisine, tu sais cuisiner… » En fait, je ne cuisine pas autant que ça. J’aime manger. J’aime beaucoup manger parce que j’ai été baignée dans de grosses casseroles de maman, de tatas, de voisines qui cuisinaient tous les jours, et oui, je suis tombée là-dedans un peu comme Astérix. Voilà. 


Donc, vous avez ouvert vos oreilles, depuis que vous étiez gamine, et vous avez récolté les recettes et les anecdotes culinaires dans votre famille ? 
Oui. Cela ne m’intéressait pas de faire juste un livre de recettes. Je n’ai aucune prétention. Je ne suis pas une grande cuisinière. Je me suis dit : eh bien tiens ! Je vais raconter pourquoi toutes ces femmes se retrouvent pour cuisiner. Ce n’est pas juste pour cuisiner. C’est vraiment pour se raconter des histoires autour de la cuisine. 

On ne vous imagine pas devant vos fourneaux, devant une casserole à dire : « Oh là, là ! Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? ». Mais on vous imagine plutôt au milieu d’un groupe en train de papoter… 
C’est ça. J’ai horreur de cuisiner toute seule. Lorsqu’on est seule on prépare pour soi. On se fait juste un petit steak et puis c’est tout. Alors que lorsqu’on sait qu’on va recevoir du monde, eh bien, du coup ça devient plutôt sympa. 

Donc la fête commence avant le repas. Elle commence dès le moment où on commence à peler les oignons. 
Le matin déjà. Pour le lendemain, parce qu’il faut mariner. On a des choses qui se marinent toute la journée, toute la nuit. Et déjà, au téléphone, on leur dit : « On va se faire à manger ! Il faut que tu fasses ça ou ça… »  

Le livre est sous-titré « 50 recettes pour moments de confidences partagées ». Pourquoi confidences ? 
Eh bien, je me souviens que quand j’étais gamine, justement avec ces mamans, elles se racontaient leurs petites histoires du quotidien. S’il y en avait une qui venait se plaindre parce que son mari regardait trop une autre jeune fille, les femmes elles étaient là : « Il faut absolument que tu fasses ça. Il faut que tu lui fasses un plat… ». Donc, je me suis dit : bon, je vais faire un petit clin d’œil à toutes ces mamans et partager avec mes copines françaises. 

Le partage est fondamental et la qualité des produits est secondaire ? 
Non… En Afrique, on avait cette chance d’avoir de bons produits parce qu’ils venaient du marché : des fruits, du poisson… On discutait des heures avec ces marchandes : « Il faut diminuer, c’est trop cher. Et tes tomates, là, elles viennent d’où ?... », « Mais non… Du village… » Les histoires sont aussi important que la préparation. 

Vous n’avez pas la prétention de parler de la cuisine d’Afrique d’une façon générale. Vous êtes d’origine ivoirienne, et donc c’est essentiellement la cuisine ivoirienne qui sert de base au livre, cuisine ivoirienne, qui d’ailleurs a essaimé ses parfums et ses goûts dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. 
La Côte d’Ivoire a en partage la nourriture et les produits. Par exemple, dans le nord de la Côte d’Ivoire on retrouve les mêmes plats au Mali, au Burkina. La sauce arachide, c’est plutôt importé, ça vient d’ailleurs. Je ne connais pas la cuisine du centre, ni vraiment la cuisine de l’est. La cuisine de l’ouest, elle est à peu près pareille. 

Ça commence par l’aloko, le plat le plus populaire de Côte d’Ivoire. Vous pouvez nous expliquer très rapidement ce que c’est, pour ceux qui ne connaissent pas ? 
C’est des bananes plantain, mûres, qu’on découpe en dés et puis qu’on fait frire dans de l’huile, et bien sûr, accompagnées de sa petite sauce tomate. L’aloko, c’était mon goûter, c’était… Ça baignait… Je crois que c’est l’ADN de tout Africain, en tout cas, qui se respecte. 

Marguerite Abouet était l’invitée de « Vous m’en direz des nouvelles » sur RFI. 

Biographie (Wikipedia)

Marguerite Abouet est une écrivain et scénariste de bande dessinée ivoirienne née à Abidjan en 1971. Elle a douze ans quand ses parents l'envoient avec son grand frère "suivre de longues études" à Paris, où les héberge leur grand-oncle maternel.

Après des études moins longues que prévues, elle se consacre à l'écriture et au roman, tout en devenant tour à tour punk, super-nounou pour triplés, pour papies et mamies, serveuse, opératrice de saisie...
Elle est assistante juridique dans un cabinet d'avocats, vit à Romainville.

Aya de Yopougon est la première histoire qu'elle destine à la bande dessinée.

Elle prête sa voix à un personnage du long métrage d'animation Le Chat du Rabbin, de Joann Sfar et Antoine Delesvaux, adapté de la série de bandes dessinées éponyme.

Le dessinateur de ses BD est son époux, Clément Oubrerie

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