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samedi 7 décembre 2013

Benjamin Clementine, 24 ans et tout son chant

LE MONDE
05.12.2013
Par Stéphane Davet

Benjamin Clementine a fortement impressionné lors du premier 
des quatre concerts qu'il a donné aux Transmusicales de Rennes, 
mercredi 4 décembre 2013. Micky Clement

Chaque année, le festival des Transmusicales propose à un artiste de créer un spectacle, pendant quatre jours, dans la confortable petite salle de L'Aire libre, en banlieue rennaise, à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). Certains ont profité de l'occasion pour révéler d'excitantes perspectives de carrière (Gaëtan Roussel, en prélude de son premier album solo, Stromae venu y faire ses débuts sur scène…). Mais on ne souvient pas avoir été impressionné par un charisme, une puissance et l'évidence d'un avenir triomphant équivalents à ceux qu'a laissé entrevoir Benjamin Clementine, mercredi 4 décembre, lors du premier de ses quatre concerts. 


A 24 ans et avec un seul single (Cornerstone) à son actif, cet Anglais d'origine ghanéenne ne met pas plus d'une poignée de secondes pour imposer son univers. Torse nu, prisonnier d'une cage constituée de petites plaquettes de bois, le sculptural géant d'ébène chante d'une voix quasi opératique un Antropologia clamant la supériorité de l'expérience vécue sur les connaissances théoriques. 

REPÉRÉ SUR LA LIGNE 2 
Malgré sa jeunesse, on se dit que seule la vérité d'histoires douloureuses et intimes peut enflammer à ce point une voix et un piano. Désillusions amoureuses, fêlures familiales, errances solitaires ont mis à vif son inspiration. Il y a quatre ans, Benjamin Clementine quitte Londres pour Paris. Vivotant, sans domicile fixe, le musicien est repéré alors qu'il fait la manche sur la ligne 2 du métro. Le long manteau dans lequel il s'emmitoufle aujourd'hui fait-il allusion à ces moments de galère ? 



On cherche à décrypter sa filiation musicale. L'expressivité de son timbre profond, sa façon d'exacerber les émotions pourraient le rapprocher de la soul. Mais à la tradition du blues et du jazz, le jeune homme préfère la rudesse du rock et la majesté de la musique classique. « J'ai été plus marqué par Jacques Brel et Léo Ferré que par Nina Simone », affirmait, après le concert, ce performeur magnétique.

De ses idoles francophones, Clementine a retenu un sens théâtral lui permettant d'habiter une même chanson d'impressionnantes variations émotionnelles – le titre Laura s'imposant comme un sommet déchirant du genre. Au piano comme au chant, une délicatesse mélodique digne de grands classiques de la variété américaine peut côtoyer une belle animalité. Le tout valorisé par une maîtrise bluffante de sa gestuelle et de son corps.

Lire le portrait Benjamin Clementine, âme soul

Si, jusqu'à présent, l'Anglais misait tout sur le minimalisme viscéral du piano-voix, cette résidence aux Transmusicales lui permet de se confronter pour la première fois aux subtilités d'un quatuor à cordes, à la palette élargie d'un percussionniste et d'un synthé basse. Le signe que cet univers, déjà si bouleversant, est encore en expansion.

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