09/08/2012
Tenu du 23 au 27 juillet 2012 dans le territoire de Gungu(province du Bandundu), le Festival national de Gungu (Fesnag 2012) a dépassé ses frontières. Au-delà de son caractère national, la 12ème édition s’est transformée en un Festival socioculturel international. Ce, grâce à l’expertise du ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay qui s’est investi personnellement.
Pour preuve, les assises ont accueilli près de 11 provinces de la République démocratique du Congo et de nombreux pays tels que l’Inde, le Sénégal, la Chine, la Guinée Équatoriale, le Mali, le Congo Brazzaville, le Cameroun, la Guinée-Conakry, le Burkina Faso, l’Angola, l’Ouganda, le Gabon et le Burundi.
Les festivaliers ont découvert quelques aspects sociaux et culturels des tribus Lega et Nande du Maniema, Luba, Hemba et Tshokwe du Katanga, Nande du Nord-Kivu, Pende, lMbala, Yanzi, Mbun, Sonde, Sakata et Yaka de Bandundu. Sans oublier la participation des Pygmées, des Lulua, des Humbu, des Ntomba, des Mongo, des Téké, des Bashilele et des Tetela entre autres. Près de 100 mille spectateurs ont été espérés dans la cité de Gungu.
Outres les journées festives avec des danses, rituels, contes, masques et chants, les festivaliers ont assisté à une grande exposition artistique de Gatundo. Ils ont également effectué des visites touristiques de plusieurs sites dont les chutes de Kakobola, la gorge de Lukwila, le site archéologique de Mashita Mbanza.
Pendant cinq jours, les spectateurs ont suivi un carnaval des chants, musique, des danses, masques et rituels africains.
IT/Renaissance de la culture traditionnelle africaine
«Je me suis retrouvé en compétition avec près de mille groupes traditionnels de la République démocratique du Congo et six ensembles étrangers. J'ai été déclaré deuxième au classement, ce qui ma valu le trophée Pendé. Ma prestation lors de l'édition précédente a fait que j'ai été convié à la douzième édition», a confié Keim Oboura, patron d'Universal Sanza d'Ano de la République du Congo.
Invité à la prochaine édition en 2013 qui se déroulera à Lubumbashi, le groupe se rendra la même année en Guinée-Conakry pour faire valoir l'image du Congo à travers une chorégraphie enrichissante aux sonorités de la sanza. Une prestation d'une vingtaine de minutes mettant en exergue les masques appelés en dialecte «mbosi Obie lobé» et «Okoué» a valu le prix à ce groupe.
Vingt minutes, soit dix pour la danse Mondo lebene la pendé et dix autres minutes pour celle intitulée La Jeunesse congolaise, en présence du vétéran Ibara ekuri mbua ont suffi pour séduire les festivaliers de Gungu.
Le Festival national de Gungu se veut une institution scientifique et économique dans le but d'explorer, d’analyser et d’évaluer la musique traditionnelle. Il constitue aussi un espace de rencontre entre les experts, musicologues, touristes, économistes, sociologues, chroniqueurs et opérateurs, qui réfléchissent aux approches scientifiques et économiques de l'art traditionnel et son environnement.
La douzième édition du Festival national de Gungu (Fesnag) a été placée sous le thème «La renaissance de la culture traditionnelle africaine». Elle a été organisée sous l'autorité d'Anne Gizenga Mbuba, présidente du Fesnag, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, des Sports de la Culture et des Arts.
Pour rappel, la création du Fesnag date de 1925, alors appelé «Saga ou Luvidi», terme pendé qui signifie «jeu, spectacle, défilé, festivité». Des artistes pendé se présentaient devant l'autorité territoriale coloniale le 21 juillet de chaque année en vue de commémorer l'indépendance du Royaume de Belgique au chef-lieu du territoire de Gungu.
Au regard de ce qui précède, plus d’une personne sont d’accord pour saluer le dynamisme du ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay qui, grâce à son implication personnelle, la 12ème édition du Festival national de Gungu a tenu toutes ses promesses.
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