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jeudi 16 août 2012

"Bouger le Monde!" : Staff Benda Bilili revient avec un nouvel album

Mondomix - Le Magazine des Musiques
13/06/2012

Staff Benda Bilili est un orchestre de Kinshasa, composé de personnes handicapées venant de la rue. Leur musique intègre des éléments de rumba congolaise, de musique cubaine, de rhythm 'n' blues et de reggae ; elle est interprétée sur des instruments fabriqués localement. 

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Bouger le monde : c’est la mission que les congolais de Staff Benda Bilili se sont donné avec leur nouvel album prévu pour septembre. 

Rencontre avec le batteur du groupe pour parler de leur changement de vie suite à leur succès, de leur nouveau rôle d’ambassadeurs en Afrique et de leur album à venir ... 

Votre premier disque, Très Très Fort, a connu un énorme succès. Qu’est-ce que ce succès a changé pour vous ? 
Montana : Ça a changé beaucoup de choses. Premièrement, ça nous a fait bouger dans le monde entier. On a voyagé grâce à notre album. Et nos vies ont changé ! On a quand même gagné de l’argent, on a pu acheter des parcelles de terre, on a pu se déplacer à l’extérieur, on a pu envoyer les enfants à l’école. Tout a changé.

Staff Benda Bilili pendant leur concert à La Cigale en 2010 

Vous vivez toujours à Kinshasa ? Comment est-ce que vous êtes considérés là-bas maintenant ? Montana : Oui, on vit toujours à Kinshasa. On est maintenant des ambassadeurs ! Avant, on était déconsidérés. Mais maintenant on est considérés dans notre pays. On est maintenant de vrais ambassadeurs, de vrais exemples à suivre. Maintenant, à Kinshasa, tous les handicapés, tous les centres pour handicapés commencent à se bouger, cherchent à faire quelque chose, à se reconvertir, que ce soit dans la musique, dans la maçonnerie, dans la menuiserie, dans la couture... On est devenus de vrais exemples à suivre.

Vous avez donc crée une impulsion dans votre pays?
Montana : Oui. On est de vrais exemples à suivre. Et pas que dans notre pays mais dans le monde entier. Dès qu’on arrive dans un autre pays, on sent les répercussions de notre musique. On a un message à faire passer. C’est pour cela qu’on a crée notre ONG, Staff Benda Bilili, pour aider des gens en difficulté à financer leurs projets : on récupère des dons du monde entier pour qu’ils apprennent un métier. Ça peut être la maçonnerie, la couture, la musique, vraiment tout. On essaie d’organiser des choses pour pouvoir nourrir les familles. On cherche des financements pour pouvoir construire les écoles, donner de l’argent, apprendre un métier.

Votre histoire a-t-elle eu des répercussions politiques ?
Montana : Non. Nous, nous sommes apolitiques. Nous ne sommes que des messagers. On transmet un message qui est positif, que les gens peuvent comprendre et retenir. On est apolitiques. La seule chanson un peu politique que nous ayons faite est Allez Voter. Et c’est tout. On est vraiment apolitiques. On n’a rien à voir avec la politique. Et on ne veut rien à voir avec la politique. Parce que la politique dans le monde, c’est bizarre. On a peur. Nous voulons rester comme nous sommes, c’est mieux ! Grâce à la musique, transmettre le message comme il faut.

Le Staff Benda Bilili 

Les autorités se sont-elles penchées sur la situation des personnes handicapées ? 
Montana : Pas tellement. A Kinshasa et en Afrique en général, quand on est handicapé, il est difficile de vivre. Si tu es handicapé en Afrique, tu es déconsidéré. Ici, je le vois, mes amis handicapés vont et sont bien. Il existe des associations. Au concert du 104, nous avons été invités par une association handicapée. Mais en Afrique, où tu trouverais ça ? Avec les associations, les organismes et les campagnes de vaccination, ça s’arrange, la polio diminue. Mais ceux qui sont déjà contaminés et malades, c’est trop tard. Pour vivre avec un handicap en Afrique, même si c’est difficile, il faut être un mendiant. Je le vois dans mon pays.

Est-ce que le regard que les valides portent sur vous a changé ?
Montana : Oui. Je l’ai déjà dit. Tout a changé. On est de vrais grands maintenant ! On est vraiment de vrais exemples à suivre. Ce qui est étonnant, ce que je remarque avec les handicapés avec qui je tourne, c’est qu’ils ne voient pas leur handicap. Tout est dans la tête. Ils dansent, ils chantent, ils transmettent quelque chose de simplement joyeux au public. Tous les jours, ils me disent qu’ils ne voient pas leur handicap. Et un handicapé peut tout faire. Il peut être président de la république, ministre, grande star, comme la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Il peut tout faire. Et tout est dans la tête. C’est ça la mentalité du Staff Benda Bilili.

Est-ce que le succès vous a donné les moyens d’aider d’autres groupes ?
Montana : On n’a pas encore de grands moyens. Mais, petit à petit, on pousse les gens à s’investir. 

Préparez-vous un nouvel album ? 
Montana : Il est déjà prêt ! La nourriture est prête ! L’album s’appelle Bouger le monde. Il est déjà enregistré, est en train d’être mixé et sort au mois de septembre. La chanson Osali Mabe est déjà dans les bacs. Il a évolué par rapport au premier album parce qu’on a beaucoup tourné, on a écouté beaucoup de musique, on a vu beaucoup de choses. Il y a beaucoup de mélanges de styles, du rumba blues et on y a rajouté du piment, un peu de sel et voilà ! Ce nouvel album va être chaud ! On est là le Benda Bilili, pour regarder au-delà de l’apparence.
Propos recueillis par Moriane Morellec

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